Objectif :

Donner à des groupes de milieux défavorisés l’accès à une culture qui leur est « naturellement » fermée.

Comment ?

Par des créations théâtrales et musicales, des professionnels développent des thèmes intéractifs qui vont au-devant du public et des questions qu’il se pose. Ils vont provoquer l’autre en mettant en scène le rapport de civilisations entre couleurs de peau, décalage entre cultures, choc des religions. Le regard est tolérant, c’est celui de l’amour et de l’interrogation. Rapport d’amour et d’interrogation, leurs actions mettent l’observateur en position de témoin impliqué dans le questionnement, qui de spectateur, devient spectateur.

Les différentes actions menées par « Le Pied Nu » dans le secteur socio-culturel

(danse, musique, chant, conte, animation en milieu défavorisé… sont prétexte à l’aboutissement de créations théâtrales contemporaines visant des lieux non conventionnels et élitistes, ne nécéssitant aucun artifice de décor qui viendrait à réduire l’esthétique largement porté par le jeu des acteurs ou par la situation qui se veut chargée de messages : exemples : Les corbeaux ne font pas de canaris en direction du jeune public théâtre intéractif où le spectateur influe sur le déroulement de la pièce. Nedjma, une voix d’Algérie hommage à l’écrivain Kateb Yacine. La quête de l’identité dans la double appartenance entre la culture partagée et la culture d’origine, la construction d’une identité plurielle. Le Marabout personnage emblématique dans la culture africano-musulmane autour de ce personnage gravitent mille et une questions identitaires, ésotériques, croyance…

 

Profession MARABOUT

Profession Marabout : la magie opère !

« Profession Marabout »

Sur une idée originale de Mohamed Adi

Texte : Mohamed Adi et René Escudié

Mise en scène : Mohamed Adi assisté de Mélanie de Diesbach

Collaboration : Marilou Mathieu

Musique : (Kora et Balafon) et chants : Karamoko Bangoura

Arrangement musical : M’hamed Djamane

Décors : Christian Canelli

Costumes : Evelyne Paoli

Création lumière : Bruno Prothon accompagné de Mohamed Adi, Nicole

Choukroun, Michel Hulot, Mélanie de Diesbach

 

 

« Profession marabout » : la dernière création de la compagnie « le Pied Nu » retrace la vie du professeur Abou et de son cabinet, entre désenvoutements surjoués, talismans bricolés et potions douteuses. Magie ? Escroquerie ? Illusions perdues, surtout, pour cet ingénieur hydraulicien qui a vu toutes les portes des entreprises se fermer devant ses diplômes de la république du « Sénéné ».

Abou devient alors professeur, et survit en escroquant une galerie de patients plus excentriques les uns que les autres. Jusqu’au jour ou débarque Monsieur Pochon, fade employé de bureau marié à une femme sublime dont Abou tombera immédiatement amoureux.

Légère, émouvante et drôle – ah, cette séance de rédaction de la carte de visite !

« profession marabout » nous emmène dans une Marseille plus que jamais carrefour de l’Europe et de l’Afrique. Dès lors, la musique ne pouvait raisonnablement être absente de la pièce, et les intermèdes de Karamoko Bangoura au djembé, balafon ou à la Cora ne font qu’ajouter un surplus de poésie.

Romain Lacuisse

 

 

« La Provence »

De la femme qui doute de l’amour que son chien lui porte à l’homme qui veut retrouver sa virilité perdue, de celui qui   veut arriver en haut de l’échelle sociale par n’importe quel moyen à celle qui meurt de ne pas être aimée, c’est toute une humanité qui défile dans le petit appartement du centre de Marseille qui sert de cabinet de consultation à Abou Diaf.

Un jour, Monsieur Pochon qui s’est marié sur le tard avec une femme plus jeune que lui vient consulter. Monsieur Pochon est impuissant, et pour lui rendre sa virilité…

 

Entrecoupée par les interventions d’un griot guinéen, musicien chanteur aux instruments étranges, la pièce nous entraîne dans un monde peuplé d’hommes et de femmes, manipulateurs et manipulés, généreux et méchants,

Un monde ou le sordide et la beauté, l’Europe et l’Afrique se côtoient.

Un monde incroyablement humain.